Imaginez au Parc de la Villette, juste à côté du canal de l’Ourcq, tout un espace aménagé autour du Cabaret Sauvage, y compris la péniche-cinéma, où s’offraient aux participants : conférences, animations, ateliers, rencontres pro et tout public, sessions de travail, partages d’infos et d’actions, visites d’une maison zéro déchet, balades dans les lieux impliqués du quartier, concerts, etc. C’est le défi relevé par Zero Waste France pour la seconde fois avec une nouvelle édition du Festival Zero Waste les 28, 29 et 30 juin derniers !


Plusieurs milliers de participant.e.s se sont mobilisées pour participer au riche programme imaginé par l’équipe organisatrice. Parmi elles s’étaient glissées les responsables des antennes d’Aix-en-Provence et d’Arles, et notre chère Marie-Amélie, qui termine son service civique !

 Le fil rouge de cette édition était le changement d’échelle : comment passer du zéro déchet individuel au collectif ?

La Maison du Zéro Déchet proposait un lieu de démonstration et de présentation des divers fabricants : gourdes, contenants, produits ménagers et cosmétiques, et autres, lieu d’échanges de recettes et d’expérience.

Un bar central offrait une petite restauration à prix libre, avec eau fraîche à volonté, thé, café, maté, gâteaux, dattes et fruits. Les noyaux de dattes étaient même récupérés au profit d’une entreprise qui en tire de l’huile.

A l’espace librairie, outre la grande variété de livres, les intervenants y rencontraient le public afin de poursuivre les discussions et signer leurs ouvrages.

L’espace central du Cabaret Sauvage, la grande scène, a offert plusieurs conférences, présentations et tables rondes sur une palette de sujets divers, de la mode au BTP en passant par les smartphones et les politiques mises en place. Pour les absent.e.s, les événements étaient retransmis en live et sont visibles en replay sur la chaîne YouTube de ZWF.

Le Studio, le Labo et la Péniche proposaient des présentations à des groupes plus restreints et des échanges sur différentes formes tels que des mater classes particulièrement pertinentes pour les professionnels. 

Un espace Défi « Rien de neuf », un sur le compost et le lombri-compostage, et l’école du Zéro Déchet ont fait le plein de curieux à l’extérieur.

La dernière rencontre du festival a fait le bilan des 6 mois du défi Rien de neuf. Alors que ZWF avait prévu une centaine de participants, le nombre a rapidement augmenté, grâce au relais de plusieurs médias, pour dépasser les 12500 personnes qui échangent, communiquent sur le groupe facebook ou par la newsletter.

Autre chiffre intéressant, alors qu’à la rencontre des groupes locaux en mars, on en comptait une quarantaine, il y en avait 50 en juin !

Tout au long du festival, plus de 150 bénévoles très souriants, veillaient à l’accueil, le bien-être des festivaliers.

Au moment des repas, chacun cherchait un coin d’ombre (car il a fait très chaud à Paris durant ces trois jours) pour manger son menu choisi en début de journée et papoter avec ses voisins.

L’équipe organisatrice a fait de ce festival un moment convivial en proposant notamment deux soirées dont la première pour professionnels. La seconde s’est tenue le vendredi et était ouverte à tous, y compris ceux qui ne participaient pas au festival ! L’événement avait été pensé afin de faire découvrir la démarche au plus grand nombre autour d’ateliers express, de concerts et d’un Tribunal des Générations Futures  sur le thème « Promos, soldes, Black Friday, faut-il abolir les prix cassés ? ». Le TGF, conférence-spectacle sous forme de procès, a pour but de tenter de comprendre les grandes révolutions en cours et le monde qu’elles préparent aux générations futures.

Puisque il est impossible de résumer tout ce qui s’est passé, nous vous proposons un petit focus sur comment le festival a été pensé pour produire le moins de déchet possible. Des  visites sur les coulisses ont d’ailleurs été proposées durant les trois jours et c’était passionnant.

Réduire 

> Mutualisation des supports entre plusieurs festivals qui ont appris à travailler ensemble pour réduire leurs déchets.

> Utilisation du Oui-kit de la Maison du Zéro Déchet pour supprimer totalement la vaisselle jetable de l’événement.

> Eau en carafe pour les intervenants, les participants et les bénévoles.> Pas de flyers, de programmes papier, des panneaux, à plusieurs endroits, indiquant les activités et rencontres du jour permettaient aux festivaliers de s’y retrouver.

> Poubelles de tri un peu partout.

Réutiliser

> Réutilisation des banderoles et panneaux qui avaient déjà servi pour le premier festival.

> Partenariat avec des producteurs et associations œuvrant déjà dans le zéro déchet, la récupération, la réutilisation.

> Tee-shirts bénévoles, écocups et badges (cordons et pochettes) personnalisés sans dates, types d’événements ou n° d’édition pour être réutiliser pour de prochains événements plus facilement.

Valoriser

> Compostage des déchets de cuisine lors de l’atelier mais aussi via une entreprise qui valorise les déchets en Île-de-France.

> Sensibilisation des techniciens et monteurs, des restaurateurs et de toute l’équipe bénévole.

> Toilettes sèches.  

Une évaluation précise, avec pesée des déchets produits doit mener à des pistes d’amélioration pour les éditions suivantes.

Si les constats des divers intervenants n’incitaient pas à l’optimisme, de voir qu’on était si nombreux à agir dans le même sens et de découvrir le développement de multiples initiatives partout en France redonnait beaucoup d’espoir !