Pour réussir un atelier coulis de tomates, vous prenez :
2 amapiennes qui décident de proposer ça au dernier moment (il fallait attendre que les tomates Roma aient enfin envie de pousser…)
- 1 communication à l’arrache
- 1 veille de long week-end de 15 août
- 150 à 180 kilos de tomates cueillies par les jardiniers de l’AMAP
- 10 participant.e.s, dont deux jeunes garçons pas ravis de se lever tôt mais qui ont été très efficaces toute la journée
- du matériel aimablement mis à disposition sous le hangar
- 1 grande quantité de bocaux, bouteilles et flacons à laver
- de la bonne humeur, de l’organisation
Vous mettez plusieurs personnes assises en rond sur des caisses à couper des tomates en morceaux, un jeune garçon qui veille à ce que le seau de lavage soit toujours rempli de tomates, pendant qu’une autre personne est affectée au nettoyage de bocaux, vous en gardez une qui coupe oignons, ail et basilic, courgettes et poivrons, une autre qui va chercher dans les caisses de Si on veut, bien connues des amapiens, des tomates, poivrons, courgettes un peu abîmés, un peu moches, pour éviter le gaspillage.
Quand vous avez enfin trouvé les bouteilles de gaz qui fonctionnent, vous mettez à cuire les grosses marmites de tomates, puis vous égouttez et vous passez à la moulinette et au moulin à légumes.
Là vous faites une pause café, tisane, sirop, brioche, viennoiserie.
Vous reprenez les actions là où vous les avez laissées, mais vous pouvez changer d’activité aussi.
Une fois la belle purée de tomates obtenue, vous remettez à cuire en ajoutant ce qui vous passe par la tête, des poivrons, ou de l’ail et du basilic ou des courgettes ou rien que des épices, C’est selon l’envie de la chef purée du moment qui demande toutefois l’avis des autres.
Ensuite vous remplissez les pots tout en vous brûlant les doigts et en disant des gros mots. Vous renouvelez l’opération plusieurs fois de suite (remplissage et gros mots).
Vous mettez des marmites de tomates à cuire et vous allez savourer les plats partagés sous le platane, vous prenez votre temps pour que les tomates aient bien le temps de réduire…
Une fois le café dégusté, il est temps de recommencer, Rappelons que l’atelier était prévu pour la matinée seulement, mais à 14 h, il reste encore 60 kilos de tomates au moins !
Vous mettez en marche le stérilisateur vintage de l’ancien propriétaire en ayant une pensée pour lui.
Bien entendu, comme ça prend beaucoup de temps de chauffer toute cette eau, vous n’en avez pas assez pour terminer la stérilisation de tous les pots.
Vous collez les étiquettes pour savoir à quoi est le coulis, si ça vous intéresse, sinon vous pouvez sauter l’étape.
Ensuite vous vous partagez le butin en calculant, au pif, combien de litres vous prenez, vous versez votre participation et vous laissez au moins un pot à Anne-Marie la maraîchère de l’amap.
Vous vous quittez très contentes (on ne sait pas le degré de satisfaction des jeunes garçons) de cette bonne journée et une fois chez vous, vous rangez dans vos placards vos bouteilles et bocaux de ce beau coulis que vous dégusterez l’hiver venu en pensant à ces jolis moments de partage.
Rappelons que cet atelier a été entièrement zéro déchet puisque les peaux et graines ont alimenté les poules qui vont pondre des œufs rouges… et que l’eau de lavage a servi à l’arrosage des plantes.