Le premier jour de notre participation, l’orage gronde, la pluie tombe et le concert de midi est annulé. Pas de public, stands en berne. Après 15 jours à plus de 35°, on a  froid.

Et c’est ce jour-là que nous devons animer la première table ronde autour du défi Rien de neuf !

Car c’est tout naturellement que cette table ronde s’est imposée lors de la préparation de la semaine Convivencia et Zero Waste France a proposé d’en faire une étape de la tournée nationale.    Affiches, articles et annonces dans la presse et sur les radios, réseaux sociaux, messages ciblés ont annoncé l’événement.

Que faire ? On maintient ? On annule ? Finalement on décide de maintenir à l’intérieur si besoin. Contre toute attente, le soleil revenu, la table ronde peut se dérouler dehors. Elle réunit plus de 30 personnes, essentiellement des acteurs locaux du réemploi.

Après la présentation de l’association Zéro déchet pays d’Arles, du défi Rien de neuf, de l’étape, des enjeux par Danielle Brossier, membre de Zéro déchet pays d’Arles, chacun/chacune prend la parole. Ce sera le moment d’échanger sur ses pratiques,  car les acteur/trice.s ne se connaissent pas forcément, sur une éventuelle cartographie possible.

Convibicy raconte comment les membres de l’asso  apprennent à entretenir son vélo pour le faire durer, comment ils en récupèrent auprès de particuliers, ainsi que des pièces détachées qu’ils ont en grand nombre. 

Arles Linux prend le relais et explique faire de même avec des ordinateurs obsolètes qui peuvent en passant sous Linux fonctionner quelques années de plus.

Sylvie, de SA pAlpilles dit qu’elle ne fait pas autre chose, mais avec des légumes récupérés chez des maraîchers, En les transformant en légumes lacto-fermentés, elle leur donne une deuxième vie, évite le gaspillage et permet à chacun d’entretenir sa santé.

Il en va de même pour les vêtements, TEEF, le Cintre vert et Glaneurs/glaneuses sont là pour en témoigner.

Des salariées de la communauté d’agglo ACCM racontent l’engouement de tous les publics, écoles, centres sociaux, pour la fabrication de tawashis à partir de vieilles chaussettes.

Valérie Guillard, enseignante-chercheuse à Paris-Dauphine, prend la parole pour témoigner sur ses enquêtes auprès de personnes dans le défi et hors du défi, sur les freins, les comportements de consommation et ça élargit le débat.

Pratiquement tou.te.s les participant.e.s travaillent pour la même cause, à savoir la réduction des déchets et du gaspillage. Cependant quand il est demandé combien  sont inscrit.e.s dans le défi, seuls trois doigts se lèvent… Il y a du travail même chez les adeptes et les pros de la transition !