Zéro déchet pays d’Arles tient un stand au village des alternatives du 9 au 13 juillet.

Dans les jours qui suivent la table ronde, plusieurs personnes viennent sur le stand nous montrer qu’elles se sont inscrites dans le défi.

Un enseignant dont le lycée va s’engager dès la rentrée prochaine dans plusieurs actions autour de la transition (plantation d’arbres ou d’arbustes à la place de pelouses gourmandes en eau, actions zéro déchet auprès des élèves, etc) est tout à fait intéressé par le défi qu’il ne connaissait pas et trouve ainsi une autre idée d’action concrète.

Deux personnes nous apportent de la vaisselle qu’elles allaient jeter. Le stock de vaisselle mutualisée va encore s’accroître.

Plusieurs nous félicitent pour nos actions, vaisselle et défi surtout.

Quand nous ouvrons le stand le matin, nous sommes accueillies par les balances du groupe qui va jouer, parfois, comme la nuit a été courte, ça heurte les oreilles et les cerveaux embrumés. Heureusement la séance de qi cong qui suit apporte apaisante sérénité. Même pas besoin de pratiquer, le simple fait de regarder ceux qui le font sur une musique relaxante, suffit à se sentir plus léger.e.

Nous allons lire l’article du jour de l’Arlésienne, affiché sur les cannisses qui protègent de la rue. C’est toujours un plaisir, parfois une découverte.

La fréquentation du stand est inégale, parfois soutenue, parfois insignifiante.

Le mercredi, sans doute pour conjurer le gris du jour précédent, il y a foule sur la place, il faut dire que les musiciens de Lalala Napoli ont de quoi faire danser tout le monde avec leurs airs entraînants.

Les gens se succèdent pour parler, acheter une revue, lire les fiches de Consommons sainement.

Le jeudi on a chaud, il y a moins de monde au concert, moins de monde sur le stand également.

La conférence-spectacle sur Le Sauvage, un personnage méconnu de St-Rémy, punk avant l’heure vers les années 1880 a un grand succès.

Nous partons assez vite à Griffeuille où doit se tenir le répare-café sans bricoleurs, aucun n’étant disponible. Ca tombe bien, il n’y a personne. Il fait bien trop chaud, il est bien trop tôt.

Convibicy et Zéro déchet se tiennent compagnie, échangent sur le bénévolat, le fonctionnement des assos, la vie comme elle va. Un élu arrive, il aide à installer les chaises pour le concert. De l’autre côté de la rue, dans les locaux de l’ancien Solid’Arles, des gens à magnifiques toques s’activent à couper des légumes et préparer le buffet pendant que d’autres tentent de réparer une canalisation percée. Comme il n’y a pas de bricoleurs, le plus simple sera de fermer l’arrivée d’eau…

Convibicy aide une dame à comprendre qu’il faut gonfler régulièrement les roues de son vélo, à mettre du dégrippant aussi. La dame repart très contente, elle revient un peu plus tard avec ses enfants et le vélo de la plus petite dont il faut aussi gonfler les roues.

Des gens du quartier passent, des enfants regardent et attendent ce qui va arriver, le technicien et le stagiaire tirent des câbles, branchent des prises, tout est prêt pour le concert.

C’est une parenthèse légère et bienvenue, loin du bruit, qui fait du bien.

Le concert sera un vrai grand moment à Griffeuille.

Le vendredi ce sont les Dames de la Joliette qui enchantent le public, nombreux. Il y a du passage sur le stand, une adhésion, quelques ventes. Les échanges avec les voisin.e.s sont toujours aussi agréables.

Il fait toujours aussi chaud.

Samedi, ça commence à tirer pour tout le monde mais le concert Flamenco oriental redonne de l’énergie. Ça danse dans tous les coins et la voix du chanteur donne des frissons.

Nous parlons avec la représentante de SOS Méditerranée, la table ronde qu’elle anime l’après-midi attirera une vingtaine de personnes, ce qui n’est pas rien tant le sujet est grave.

L’association Vers le Tiers-lieu explique la démarche et écoute les envies.

Mais c’est fini, il est temps de ranger, démonter, dévisser, empiler, emballer, scotcher, remporter, récupérer, nettoyer.

Du côté de la Guinguette, très peu de déchets, des cartons essentiellement, des cagettes que l’Amap du Rouinet s’empresse  d’embarquer.

Au bout de trois heures, il reste assez peu de choses sur le parking, à l’intérieur un peu plus. Des bénévoles viendront dimanche et lundi terminer la tâche.

Comme l’année précédente, cette édition a été fort agréable, enrichissante. C’est un réel plaisir d’échanger avec les autres acteurs du village des alternatives en écoutant de la bonne et belle musique tout en mangeant de savoureuses assiettes bio et locales Le zéro déchet a été à l’honneur, le défi Rien de neuf, l’usage de la gourde aussi.

Il faut espérer que ce festival de qualité, exigeant et bienveillant, partageur et bon enfant, ouvert à tous puisqu’il est gratuit, si peu aidé par les institutions, puisse trouver quelques subsides pour perdurer les prochaines années. Mais ce n’est pas gagné.